La cuniculture est devenue une activité porteuse depuis quelques années. Or, quand elle est bien menée, elle représente une formidable source de revenus. Du fait de sa faible popularité, très peu de personnes se penchent sur la question. Que faut-il retenir de ce type d’élevage si particulier ? Nous vous disons tout !
La petite histoire
La cuniculture consiste à faire l’élevage de lapins. Elle était très populaire durant les deux guerres mondiales du fait de l’insuffisance d’autres types de viande.
Mais son histoire remonte à des millénaires. En effet, on trouve des traces de début de cuniculture déjà dans l’antiquité avec les leporaria qui étaient des parcs à lièvres et à lapins conçus afin de les avoir à disposition.
Toutefois, ce n’est qu’au Moyen-Âge que le lapin européen (il faut noter que le lapin est d’origine européenne) a été effectivement domestiqué. Ceci était le fait des moines qui souhaitaient avoir de grandes quantités de viandes à disposition.
La cuniculture est donc présente depuis fort longtemps déjà. Mais très peu de personnes en savent réellement quelque chose. Nous vous donnerons donc les points les plus importants à retenir en ce qui la concerne.
La facilité de mise en place
La cuniculture est sûrement l’élevage d’animaux produisant de la viande le moins onéreux qui soit. Vous pouvez débuter à n’importe quel moment. Il suffit d’avoir un clapier (cabane à lapins) de quelques loges, de la nourriture suffisante et au moins deux lapins adultes (mâle et femelle) en âge de procréer.
La lapine peut s’accoupler toute l’année, vous pouvez donc débuter à tout moment. Elle a environ quatre portées par an et chaque portée a en moyenne six lapereaux (parfois un peu plus, rarement un peu moins).
De plus, parmi ces portées, vous aurez forcément des femelles qui pourront servir de reproductrices environ 7 à 10 mois après. Du coup, en partant de deux lapins, vous en aurez environ quarante un an plus tard. Cela vous permettra un retour sur investissement et un rendement meilleur qu’un élevage de poulets par exemple.
L’importance de l’habitat
Si vous désirez profiter pleinement de votre élevage, le mieux serait de ne pas perdre des lapins les uns après les autres.
Pour cela, il faut impérativement veiller à la propreté de l’habitat. Le lapin est un animal très propre et très délicat. Une simple erreur peut rendre un lapin malade et décimer tout votre élevage si vous ne réagissez pas tôt.
Veillez donc à nettoyer les clapiers régulièrement et à désinfecter quotidiennement les mangeoires.
Ensuite, les clapiers doivent être bien ventilés, spacieux et suspendus. En effet, les lapins ont besoin de confort et ne vivent pas avec leurs déjections. Pensez d’ailleurs à creuser des fosses sous les cages pour ramasser les crottes plus facilement.
Enfin, pensez à avoir des clapiers en fer galvanisé. Cela évitera aux lapins de les ronger (s’ils sont en bambou ou en bois) ou de les rouiller (du fait de leurs urines, s’ils sont en fer).
La nourriture
Elle compte pour environ 60% des coûts et est essentielle dans le développement de vos lapins. Elle doit donc être de bonne qualité. La plupart des cuniculteurs se servent de moulées granuleuses spéciales (disponibles dans le commerce) qu’ils font suivre de foin. Les premières donnent aux lapins les nutriments nécessaires et le second leur permet d’apaiser leur propension à mordiller.
Il faut d’ailleurs savoir que la nourriture pour lapins revient bien moins chère que des provendes pour engraisser les poulets, par exemple.
De plus, la viande de lapin est une viande blanche, forte en protéines, peu grasse et faible en calories. Elle est extrêmement gouteuse et sa versatilité est plébiscitée par les chefs cuisiniers.
